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Au cœur du levain : rencontre avec une boulangerie bio engagée
Plongez dans l’univers authentique de cette boulangerie bio où chaque pain est façonné avec soin, patience et passion, grâce au levain naturel. Un savoir-faire ancestral remis au goût du jour, pour des saveurs uniques et respectueuses de la nature.



Le pain au levain naturel n’est pas qu’une tendance : c’est un retour au vivant, au temps long, au goût. J’ai récemment photographié une boulangerie bio où chaque miche raconte une histoire de fermentation, de farine locale et de gestes précis. Voici ce que j’ai appris.
Une histoire de temps
Ici, rien ne se précipite. Le levain vit à son propre rythme. La pâte est pesée, reposée, tournée, étirée. Et recommence. Le levain, nourri chaque jour, dicte son rythme. La pâte repose, prend son temps, respire. Le boulanger accompagne plus qu’il ne contrôle. On est loin des logiques industrielles : c’est un artisanat lent, presque méditatif. Cette boulangerie ne cherche pas à produire plus, mais à produire juste.
Le mot d'Alexandre, le gérant
À venir : un échange avec le fondateur de la boulangerie. Il nous parlera de son parcours, de sa vision du pain au levain, de ce que représente pour lui ce travail au quotidien. Une manière de prolonger les images par les mots, et de donner voix à celui qui pétrit, façonne, cuit, chaque jour, avec exigence et simplicité.
À hauteur de gestes
Le matin où je suis venu, j’ai photographié le moment du façonnage. C’est une étape physique, répétitive, exigeante. Chaque pâton est replié, arrondi, serré, pour former une boule parfaitement équilibrée. Les mains du boulanger vont vite, mais sans précipitation. Il y a dans ses gestes une fluidité que seuls les matins répétés donnent.
J’ai choisi de rester proche, sans diriger. Une seule lumière naturelle entrait par la vitrine. Pas de flash, pas de mise en scène. Je voulais que les images soient à l’image du lieu : simples, précises, vraies. Montrer la farine en suspension, la tension dans la pâte, la concentration du corps penché sur la table.
Photographier pour comprendre
Je ne suis resté qu’une heure, peut-être un peu plus. Le temps d’un façonnage, d’une série de gestes répétés, d’un silence habité. Mais dans ce laps, j’ai senti quelque chose de rare : un rythme intérieur au lieu, une attention constante, une cohérence entre l’espace, la matière et ceux qui y travaillent.
Photographier ce moment n’était pas qu’un exercice d’observation. C’était une façon de me laisser traverser par ce que je voyais. De comprendre, de poser des questions. De capter ce qui se transmet sans mots : la maîtrise discrète, l’intuition du geste, la confiance dans le processus.
Certains sujets se laissent photographier pour être montrés. D’autres s’offrent à ceux qui prennent le temps de regarder pour apprendre. Celui-ci, je crois, tenait un peu des deux. Il m’a rappelé que la photographie peut aussi être une forme d’écoute. Une manière d’entrer en lien avec ce qui, autrement, nous resterait extérieur.
Je suis reparti avec une une impression durable. Celle d’avoir été témoin d’un savoir-faire enraciné, d’un travail artisanal qui va à contre-courant de l’instantané. Un artisanat humble, exigeant, profondément humain et plus que jamais nécessaire.
Une idée en tête ? Donnons-lui vie.
Tomspik
Photographe culinaire et artisanat professionnel, basé dans le sud de la France, entre Cassis, Marseille et Aubagne.
© 2025 - Tous droits réservés
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